Ferdaous, une voix en enfer / Nawal El Saadawi
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Mon commentaire :
Excellent roman que j’ai hâte de lire!
Citations :
Texte tiré de la préface d’Assia Djebar, la grande écrivaine algérienne
« Il s’agit bien dans ce livre, de naissance. Celle d’une parole.
Ferdaous en langue arabe signifie « Paradis », et c’est donc une femme prénommée Paradis qui, la veille d’être pendue pour avoir tué un homme, interpelle, d’une « voix en enfer », toutes les femmes d’une société où l’oppression sexuelle séculaire commence à peine à être dite de l’intérieur.
Etapes successives de la vie de Ferdaous, devenue prostituée par révolte, après avoir traversé les cercles d’une exploitation implacable : son enfance en Haute-Egypte où le père, écrasé de misère, épargne sa vache mais non sa femme, ni sa fille ; son adolescence au Caire où l’oncle, professeur, refuse de l’envoyer à l’université « où il y a des hommes » et la marie de force à un vieillard. Femme battue, Ferdaous choisit la rue où le premier protecteur se transforme en proxénète, où les policiers des quartiers pauvres, les clients aisés des maisons des rendez-vous, les mauvais garçons, et jusqu’à un syndicaliste repenti et embourgeoisé, renvoient à Ferdaous une image à peine accentuée des autres hommes. Ferdaous qui, au bout de multiples fuites désespérées, devient meurtrière par défi. »
