Le livre de l’écrivain suisse Jacques Biolley « Comme un ciel de Chagall : Chronique extraordinaire d’un pénis ordinaire » est d’une tendresse et d’une sagesse, qui aideront certainement plusieurs d’entre nous à mieux appréhender l’amour et la sexualité.
En 1991, j’ai eu la chance de rencontrer une formidable personne qui m’avait fait découvrir un livre sublime, un livre qui a illuminé ma vie d’homme. Je venais d’avoir un accident de la route, les métatarses du pied gauche cassés avaient nécessité une intervention chirurgicale pour installer ce qu’on appelle des broches et un plâtre que j’ai dû garder pendant environ trois mois. Une fois mon pied réparé et le plâtre enlevé et après quelques séances de rééducation, j’avais décidé d’aller seul marcher sur le sable au bord de la mer et emporter avec moi ce livre pour le lire et découvrir son auteur.
Le soleil était mielleux et délicieux et mon désir de lui, du livre, était insoutenable. Je suis resté le premier jour jusqu’au coucher du soleil sur la plage en train de le lire avec délectation. Le lendemain, j’ai dû courir à la première pharmacie pour acheter des crèmes afin de soigner mes brûlures et je suis resté pendant deux jours à l’ombre. Relire des passages de ce livre m’était d’une douceur et d’un soulagement appréciables.
Je conseille sa lecture à toutes les femmes et à tous les hommes, il changera probablement la conception des uns des autres et vice versa. Livre d’une tendresse et d’une sagesse qui aideront certainement plusieurs d’entre nous à mieux appréhender l’amour et la sexualité.
Extrait du livre
« Et demain, demain ce sera comment ? Demain, oui je sais, demain les jours décideront de se tromper de sens, ils remonteront le temps jusqu’aux plus belles années ! Ce serait merveilleux, la vie en sens inverse. Tomber d’une lueur aveuglante sous forme de vieillard. Découvrir ses enfants déjà adultes, et les revoir rajeunir. Avoir quarante ans, puis trente, puis vingt-cinq. Vivre la fin d’un amour le cœur léger parce qu’après il y a le temps à vivre ensemble, les belles années qui se terminent sur le plus beau jour, le premier baiser. Devenir pénis d’adolescent, faire l’amour pour la première fois, changer d’aspect jusqu’à devenir imberbe, puis sexe d’enfant, de bébé. Perdre le sens des mots, entrer dans l’univers géant, me faire petit, toujours plus petit et rejoindre la vie d’avant la vie. »